L'exaspération du maire de la commune libre du Boulingrin

"Il faudrait un vrai patron sous les halles Boulingrin

"Il y a quelques années, les halles Boulingrin étaient une verrue. On ignorait notre quartier. Aujourd'hui les halles ont été rénovées, mais c'est pareil qu'avant. Elles ne fonctionnent pas. On est éloigné de tout. Les commerçants désertent le site, même le samedi. Il est impossible d'y vendre du champagne. Impossible pour des touristes de visiter les halles, impossible pour les clients et  les autocaristes de se garer dans le quartier. C'est du n'importe quoi. Il faudrait un vrai patron sous les halles pour qu'elles fonctionnent correctement."

Pas content Pierre Longuet le maire de la Commune libre du Boulingrin qui, avec son premier adjoint Christophe Mertès,  organisait hier une conférence de presse en présence de l'union, l'hebdo du vendredi, Reflets Actuels et reimsboulingrin.canalblog. Pas content au point de remobiliser les amoureux du plus beau quartier du monde comme il l'a fait  pendant plusieurs années comme président de l'Amic'halles.

Un bilan en septembre

Sept mois après l'ouverture des halles Boulingrin, les élus de la commune libre du Boulingrin ont le blues. "On a lutté pour la réhabilitation des halles, on va continuer  d'une autre façon pour qu'elles fonctionnent. Elles ont coûté 32 millions d'euros tout de même. Nous n'oublions pas que nous sommes contribuables. Depuis le début,  il y a une guerre de tranchée entre le représentant des commerçants non sédentaires et celui des commerçants des halles et ça ne marche pas.

Mauvaise organisation, prix trop chers,  concurrence des autres marchés de quartier: résultat, après sept mois il faut réagir. Nous n'avons pas à intervenir. Il faut que la mairie prenne ses responsabilités."Et de préciser: "On devait faire des halles le temple de l'agro-alimentaire. On constate que les grandes enseignes comme Fossier ou Charbonneaux ne sont pas présentes dans les halles. Les prix sont élevés mais les commerçants ne semblent pas en convenir. Résultat le public va à Grandfrais. La  ville décide d'organiser son premier marché aux truffes. Curieusement,  il a été fait au Musée Saint-Remi. On multiplie les marchés de quartier. On ne comprend pas. Nous, nous ne sommes pas contre un marché quotidien sous les halles.

Nous souhaitons surtout que les choses s'améliorent et c'est pourquoi nous organiserons une grande réunion dans notre mairie en septembre avec tous les acteurs du marché pour mettre tout le monde autour d'une table, attirer de nouveaux acteurs pour avoir des idées neuves."

Et le parking?

Dans l'attente de savoir qui a été retenu pour le grand projet souhaité entre la Poste et le futur musée, le maire de la Commune Libre a aussi protesté contre le manque de places de parking. "Où en est le projet de parking évoqué par l'adjoint Serge Pugeault? On sait que l'adjoint ne veut plus de voiture au centre ville. Il n'y a qu'à faire un parking au circuit de Gueux comme celà il n'y aura plus un touriste, plus un visiteur à Reims. Des parcmétres ont bien été mis rue Andrieux. La semaine il n'y a personne et le samedi, ce sont les commerçants qui l'occupent. N'importe quoi."

Reprendre le combat

Avec l'Amic'halles il avait fait de la rue du Temple "son terrain de combat." Aujourd'hui maire de la Commune libre, Pierre Longuet se dit prêt à se réaproprier l'endroit pour que les halles fonctionnent, pour que le quartier puisse se développer. "Ici, nous tenons à faire du qualitatif. Nous ne voulons pas être une Place d'Erlon bis." Il en parlera d'ailleurs le dimanche 12 mai lors d'un pique nique citoyen organisé rue du Temple. Ouvert à tous, il débutera à midi avec la pose d'une plaque à la mémoire d'Emile Maigrot et Eugène Freyssinnet, bâtisseurs des halles avec un discours de Thierry Brissart. Du haut de son balcon, le maire haranguera ensuite le peuple des halles avant la fête. L'entrée est gratuite. Il est possible d'apporter son pique-nique ou de le réserver (voir par ailleurs). Après-midi dansant avec la formation Café-Crème.

Désordres dans les halles: en justice

On a vu sitôt l'ouverture des halles qu'il y avait un problème avec les vitraux armés jaunes qui se fendillent un peu partout. Si la ville espérait que le fabricant (Saint-Gobain)allait régler le problème, il n'en est rien. L'entreprise a été mise en demeure de réparer ces malfaçons. L'affaire est aujourd'hui en justice. Et au final, qui paiera la note?