Constats d’huissier pour protester contre le laxisme municipal

Constats d’huissier pour protester contre le laxisme municipal

lire aussi dans l'union: http://www.lunion.presse.fr/region/marche-du-boulingrin-desert-les-commercants-vont-faire-jna3b24n201706 

Alors que dans quelques jours on va fêter le premier anniversaire de la réouverture des halles Boulingrin, les commerçants des halles ont un peu le moral dans les chaussettes. Si le marché du samedi est une réussite, les deux autres jours de marché : le mercredi et le vendredi sont loin de marcher comme il le faudrait. L’association des commerçants des halles du Boulingrin est morte. Deux autres associations viennent de voir le jour sur fond d’inquiétude et dans ce contexte, le syndicats des commerçants de marché de Champagne Ardenne compte les points sans arriver à fédérer qui que ce soit.

35 commerçants sur 125

Ferme dans ses intentions, la ville qui n’a pas osé pénaliser les commerçants qui ne font pas acte de présence les trois jours convenus (mercredi/vendredi et samedi )a sans le vouloir semé la zizanie.

Bilan il y a ceux qui viennent. De moins en moins nombreux. Ils ne seraient plus que cinq le mercredi et ils y a ceux qui viennent quand bon leur semble rendant le marché beaucoup moins intéressant pour les clients qui de ce fait désertent le site.

Aux dernières nouvelles, la ville qui insiste pour que les commerçants viennent les trois jours par semaine prévoit d’attribuer les étals historiques désormais couverts qu’à ceux qui viendraient les trois jours. Mais ne mettra à exécution sa menace que dans un mois et demi.

Pas d’accord considère Pascal Bioulac qui a décidé de prendre le taureau par les cornes.

« Je considère que  l’absence de mesures coercitives envers les contrevenants aux règlements entraine une distorsion de concurrence dont notre entreprise est victime.

En effet, nous devons prélever sur le chiffre d’affaire du samedi une part du bénéfice qui sert à faire face aux charges d’exploitation du mercredi (personnel, déplacements..) pendant que nos collègues et concurrents n’ont pas à subir ces charges d’exploitations car absents (contrevenants, devrais-je dire) et sont en mesure de réaliser un chiffre d’affaire sur un autre lieu pouvant générer des bénéfices à leur profit alors que pour respecter le règlement cela nous empêche aux mêmes profits.

Je vais donc faire constater sur les six semaines à venir, du 11/09/2013 au 16/10/2013 inclus, très surement par voie d’huissier, les ouvertures ou pas des cellules. Considérant, à cette échéance, de la pertinence ou pas de mandater notre avocate, afin qu’un référé soit introduit auprès du tribunal administratif pour lui demander de sursoir à notre obligation de présence le mercredi matin.

Cela, aux vues et aux faits des arguments cités ci-dessus, en attendant que la municipalité soit en mesure de rétablir ou de parer à cette distorsion de concurrence.

Cette initiative est regardée de prés par nombre de nos collègues implantés sur des cellules et dans le même cas. »

Les producteurs s’organisent

Ils devaient créer l’association : « la boulingrinoise verte »,finalement ils ont finalement opté pour le terme : « association « gastronomie et terroir ». Les producteurs qui  occupent aussi les halles du Boulingrin s’organisent sous la houlette de plusieurs d’entre eux dont Benoît Deloffre qui semble avoir trouvé d’importants soutiens : la Région et le directeur des Crayères.

Constant que les précédentes associations n'ont servi à rien ou à pas grand chose, il propose de changer le modèle de fonctionnement de l’association. « Pourquoi limiter le champs d'action de notre future association au marché du Boulingrin? Nous sommes pour la plupart commerçants sur plusieurs marchés et à ce titre nous devons peser sur les débats généraux nous concernant ;

Offrons nous une association mais aussi et surtout un outil nous permettant de faire notre promotion par le biais d'un label, et de différents évènements. »

 Après pas mal de travail, je vous annonce que la région Champagne-Ardenne est prête à nous appuyer, qu'Hervé Fort, Directeur Général du Domaine Les Crayères, passionné de gastronomie, de produits d'exception, d'artisanat, soucieux de mettre en valeur nos métiers, souhaite vraiment s’impliquer à nos cotés, et que nous pouvons compter sur le concours de Philippe Mille, chef doublement étoilé, lui même très concerné par la bonne santé de nos métiers et soucieux de nous aider à avancer.

Il est temps, il me semble, de jouer collectif. Nous sommes tous complémentaires et nous avons la chance et le mérite que des mains se tendent vers nous. Saurons-nous les saisir?

Pour parler de tout cela une réunion est prévue le mardi 10 septembre à 15 heures au Domaine Les Crayères, 7 avenue Général Giraud, à la brasserie "Le Jardin".